Elmore D (B) Blues (Rapport Français) Foyer Culturel de Jupille - 25-04-2025 reporter & photo credits: Paul Jehasse info band: Elmore D info organisatie: Foyer Culturel de Jupille © Rootsville 2025 |
---|
Ah, quelle belle soirée, une de celles qu’on n’en fait plus, où le « maître » Daniel distille ses paroles en wallon sur chacune de ses chansons, avec des incursions en langue anglaise pour en montrer parfois l’origine. Du grand art !
Le début du concert me concerne un peu comme j’y habite, depuis 1982 maintenant, avec « Back To Hèsta » (Retour à Herstal)/ Sherry Ball/ de Skip James. On passe dans la foulée à « Bondjoû Wallonîye » (Bonjour Wallonie) / Good Morning Little Schoolgirl ; et « Mama
Sét » / One Dime Blues de Blind Lemon où Raf passe en lap steel.Ensuite, un souvenir de Daniel qui a possédé un PC Toshiba avec disquettes. « Toshiba Satellite », compo
personnelle d’Elmore, ici !Encore un beau souvenir avec le titre « Baptèm’ » (Baptême) de sa petite fille Nora – compo d’Elmore D.« Djoyeûs Pèheû » (Joyeux pêcheur) / Worried Man, vient ensuite chatouiller nos oreilles.
« Ine Pitite Fricassèye » (une petite fricassée) – compo aussi de Daniel pour ce petit en-cas, qui est le bienvenu. Et sur un ordre du maestro « Alice », nous clôturons ce premier set sur « Lès Bièsses », (les bêtes) avec une petite discussion interrogative à savoir la différence entre les cloportes et les cafards ainsi que la différence entre la fouine et la taupe. Tout un programme !
Le deuxième set commence par « Guitare Swing » où Daniel présente toute sa famille. Et
qui est suivi par une mauvaise expérience d’ Elmore avec « Grivèl’rèye » (grivèlerie) avec visite de l’agent de quartier et tout le toutim… Encore un morceau joyeux, appelée « chanson blason », avec « Ti t’fès dès-îdèyes » (Tu te fais des idées) sur le rythme « Hot Tamales », bien enlevé et, comme il dit, une « Rawète » (Rawette - supplément de marchandise) pour continuer la représentation.Ensuite, une incursion dans le monde des esclaves avec « Prind ç’mârtê » (Prends ce marteau) / Take This Hammer.Les musiciens font un sans faute parfait pour moi, avec Raf qui utilise aussi bien sa guitare acoustique et sa « Dobro » étincelante, qu’il joue parfois en lap steel. Une prestation exemplaire.
Fred met tout son cœur dans ses interventions à l’harmonica. Gilles soutient très bien le
groupe avec ses interactions à la guitare acoustique et électrique. Henri, à la batterie, se montre pratique et parfois discret avec ses balais. Quant à Muriel, elle imprime aussi discrètement le rôle de la basse acoustique en harmonie.
Daniel, avec ses guitares acoustiques, est le chef d’orchestre et le chanteur et va même prendre de l’électricité avec ses deux douze cordes (de marque Squier) pour les morceaux à venir qui sont « Dji N’oûveure qui l’londi (compo perso de Daniel – Je ne travaille que le
lundi), « Hèsta » (Herstal) / Terraplane Blues de R. Johnson, où sa grand-mère Agnès a dû vivre, et « Poqwè m’as’fêt çoula » (Pourquoi m’as-tu fait cela) / Why Did You Do That To Me, avec structure Big Bill Broonzy.
Nous terminerons ce concert par un rappel qui est ici une chanson country de Hank Williams avec « Guêuye d’amoûr » (Gueule d’amour) / Hey, Good Looking. Une bien belle soirée, au combien, remplie de joie et d’amour, et qui préfigurait l’anniversaire de Daniel qui est « à hip » des quatre fois 20 ans. Respect, Monsieur.
Elmore D (guitares acoustiques, électriques)
Gilles Droixhe (guitares acoustiques, électriques et banjo)
Raf « Lazy Horse » Timmermans - (Lap steel, guitares)
Fred “Kaai Man” Verhaegen - (harmonica, percussions)
Muriel Collard (basse acoustique)
Henri Moureau (batterie et percussions)